¢Æ ±×¶ûÁ¦²Ã ÇÁ¶û½º¾î ¾ÆÄ«µ¥¹Ì ¢Æ
Á¦¸ñ Annales du Brevet 2009 Français
ÀÛ¼ºÀÚ °ü¸®ÀÚ
ÀÛ¼ºÀÏÀÚ 2010-05-18
Á¶È¸¼ö 3524
 
 
   Annales du Brevet 2009 Français
 
   Texte de le Clézio
 
   L'ensemble des questions permettait d'élucider la situation et de comprendre comment avait eu lieu cette découverte extraordinaire.
 
   Les questions n'étaient pas difficiles, mais contrairement à ecrtaines années, il ne suffisait pas d'être attentif, il falliat avoir quelques connaissances grammaticales précises.
 
 
   Questions / 15 points
 
   Toutes vos réponses devront être rédigées.
 
 
 
 I - Le portrait de l'estrassier / 6 points
 
   1. Lignes 1 à 11
 
   a. Ligne 1 à 5 : Relevez au moins deux éléments qui caractérisent la vie
                        d'Ali. / 1 point
 
   b. Quelle activité exerce-t-il ? Justifiez votre réponseen vous appuyant
       précisément sur le texte. / 1 point
 
   2. Lignes 2 à 3 :
 
    " C'est un homme non pas très âgé, mais usé par la vie, pour avoir dormi
    dehors et avoir bu trop de vin".
 
   a. Quel rapport logique exprime le groupe en italique ? / 0,5 ponit
 
   b. Remplaez ce groupe par une proposition subordonnée exprimant le même
       rapport logique. / 0.5 point
 
   3. Lignes 23 à 24
 
   " Tout à coupil se souvint qu'il avait été soldat, autrefois, dnas sa
   jeunesse, et qu'il était monté à l'assaut au milieu du bruit des balles".
 
   a. Quel est le champ lexical dominant dans cette phrase ? Justifiez votre
       réponse. / 1 point
 
   b. Qu'apprend-on de nouveau sur la personnalité d'Ali ? / 0.5 ponit
 
   4. Ligne 38
 
   " avec d'infinies précaution"
 
   a. Donnez la fonction grammaticale de cette expression. / 0.5 point
 
   b. Indiquez quel trait de caractère d'Ali est ainsi lis en valeur. / 0.5 point
 
   c. Relevez dans la suite du texte un indice qui conforte votre réponse.
       / 0.5 point
 
 
 
 II - La découverte / 5 points
 
   1. Lignes 20 à 21
 
   " Qui avait mis ce carton là,sur son lit ? Peut-être qu'un autre gars de la
   chiffre avait décidé de s'installer ici, sous li point ?"
 
   a. De qui cette phrase retranscrit-elle lespensées ? / 0.5 point
 
   b. De quel type de discours s'agit-il ? / 0.5 point
 
   c. Transposez ces paroles rapportées au discours direct. / 1 point
 
   2. Lignes 27 à 36
 
   A travers quels sens la découverte s'effectue-t-elle ? Justifiezvotre
      réponse. / 1 point
 
   3. Donnez la classe grammaticale de"quelque chose" (lignes 27) / 0.5 point
 
   4. Lignes 28 à 29
 
   " Une voix qui appelait, dans le carton, une voix d'enfant, une voix de bébé
   nouveau-né".
 
   a. Relevez les expansions du mot "voix" et donnez leur classe
      grammaticale. / 1 point
 
   b. Quelles précisions appoetent-elles sur la découverte d'Ali ? / 0.5 point
 
 
 
 III - L'enfant sous le pont / 4 points
 
   1. Lignes 38 à 40
 
   " Si petite qu'Ali devrait serrer ses mains pour qu'elle ne glisse pas"
   " Si lélère qu'il avait l'impression de ne tenir qu'une poignée de
      feuillles"
 
   a. Quel rapport logique est exprimé dans deux propositions en italique ?
       / 0.5 point
 
   b. Sur quelles cqrqctéristiques du bébé insistent-elles ? / 0.5 point
 
   2. Lignes 43 :
 
   "Cette poupée vivante" : expliquez cette expression qui qualfie la petite
    fille. / 0.5 point
 
   3. Lignes 44 à 46 :
 
   Expliquez pourquoi le bébé est en danger. Appuyez vous sur le texte pour
   justifier votre réponse. / 1 point
 
   4. Que représente le bébé pour Qli ? Justifiez votre réponse en vous
   appuyant sur votre lecture du texte. / 1.5 pont
 
 
   REECRITURE  / 4 points
 
   RéEcrivez la phrase suivante : " Ce matin là, Ali était fatigué. Il pensait à
   la bonne lampée de vin qu'il allait boire avant de se coucher [...] sous sa
   couverture militaire qui l'abritait u froid comme une tente".
 
   Vous remplacerez Ali par Ali et Marcel en effectuant toutes les
   modifications nécessaires.
 
   Texte :
 
   Un beau matin d'hiver- une matinée de brume, quand la lumière du jour naissant se confond encore avec les halos des réverbère-un homme marchait le long d'un canal. C'était un homme non pas trop âgé, mais usé par la vie, pour avoir dormi dehors et avoir bu trop de vin. Cet homme-là(mettons qu'il s'appelait Ali) n'avait pas de domicile, et pas vraiment de métier. Quand les gens le voyaient, ils disent : "Tiens! L'estrassier." C'est comme cela que les gens du Sud appellent les chiffonniers qui vont de poubelle en poubelle et ramassent tout ce qui peut se revendre, les cartons, les vieux habits, les ports de verre, même les piles de radio qu'on recharge très bien en les laissant au soleil.
 
   Pour ramasser tout cela, il avit une poussette-landau du temps jadis, avec une belle capote noire et des roues à rayons, dont une était légèrement voilée. Pour les objets volumineux, il avait une charrette à bras.
 
   Ali se dirigeait vers le point. C'est là qu'il habitait, et qu'il allait boire avant de se coucher sur son lit de carton, sous sa couverture militaire qui l'abritait du froid comme une tente. Il pensait aussi au chat, il l'avait appelé Cendrillon, à cause de sa couleur.
 
   Quand Ali s'est approché de la tente, il a vu quelque chose d'inattendu : à la place du chat, il y avait un carton entrouvert, que quelqu'un avait déposé là. Tout de suite Ali a compris que ce carton n'était pas à lui, L'estrassier resta un moment à regarder, plein de méfiance. Qui avait mis ce carton là, sur son lit ? Peut-être qu'un autre gars de la chiffe avait décidé de s'installer ici, sous le pont ? Il avait laissé ce carton pour dire : "Maintenant sous le pont, c'est chez moi".
 
   Ali sentit la colère le prendre. Tout à coup il se souvient qu'il avait été soldat, autrefois, dans sa jeunesse, et qu'il était monté à l'assaut au milieu du bruit des balles. C'était il y avait bien lontemps, mais il se souvenait des battements de son coeur de ce temps-là, de la chaleur du sang dans ses joues.
 
   Il s'approcha du carton, résolu à le jeter loin sur les quais, quand il entendit quelque chose. Quelque chose d'incroyable, d'impossible, une voix qui appelait, dans le carton, une voix d'enfant, une voix de bébé nouveau-né. C'était tellement inattendu qu'Ali s'arrêta, et regarda autour de lui, pour voir d'où venait cette voix. Mais sous le pont tout était désert, il n'y avait que l'eau froide du canal, et la route qui passait au-dessus, où les autos avaient commencé à rouler.
 
   Alor du carton sortit à nouveau la voix, claire, avec comme une note d'impatience. Elle appelait à petits cris répétés et comme Ali tardait encore, les bras ballants, la voix se mit à pleurer. En même temps, Ali vit que le carton remuait, s'agitait sous les coups donnés à l'intérieur.
 
   "Des chats!" dit Ali à haute voix. Mais en même temps il avait bien que les petits chats qu'on a oubliés au bord d'un canal n'ont pas cette voix-là.
 
    Il s'approcha encore, écarta les bords du carton avec ese mains noircies et gercées, t avec d'infinies précautions il en sortit un bébé, une petite fille pas plus grande qu'une poupée, si petite qu'Ali devait serrer ses mains pour qu'elle ne glisse pas, si légère qu'il avait l'impression de ne tenir qu'une poingnée de feuilles.
 
   "C'est elle, c'est l'enfant de sous le pont", lensa-t-il. [...]
 
   De sa vie, Ali n'avait jamais rien vu de plus joli, ni rien de plus délicat et léger que cette petite fille, cette poupée vivante. Il la tenait dans ses bras, sans oser approcher d'elle son visage à la barbe hirsute. L'air froid qui s'engouffrait sous le pont envoya voltiger des papiers et bouscula le carton vide, et Ali tout à coup s'aperçut que le bébé était tout nu, et que sa peau était rougie par le froid, hérissée de miliers de petites boules à cause de la chair e poule.
 
Jean-Marie Gustave Le Clézio, L'enfant de sous le pont (2000)
Edition Lire c'est parti
  
 
 
  
  
÷ºÎÆÄÀÏ