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Le récapitulatif pour le Dalf C2 de l'année 2010, session du fin d'année 
 
 
 
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                  Le développement durable
 

Le développement durable, une notion pervertie

Le Sommet mondial sur le développement durable, organisé par les Nations unies à                     Johannesburg (Afrique du Sud) fin août 2002, a mis en lumière les limites de ce concept. Lancé en grande pompe, le sommet n¡¯a pas débouché sur des mesures contraignantes. En effet, de       telles décisions nécessiteraient une remise en cause de la mondialisation libérale. Déjà, au         sommet de Kyoto en 1997, la pression des grandes firmes et des Etats les plus pollueurs — tels les Etats-Unis — ont vidé de toute efficacité les objectifs de réduction des émissions de gaz à     effet de serre. De plus en plus détourné des buts affichés, le développement durable ne serait-il qu¡¯un alibi pour maintenir une croissance par nature destructrice de l¡¯environnement ?


par nature, le dogme du développement durable est trompeur : il égare nos esprits de la même manière que l¡¯a fait, en son temps, l¡¯idée que la Terre était plate, mais avec des conséquences     infiniment plus graves pour notre survie.


 

En effet, malgré tous les discours sur les besoins vitaux et la lutte contre la pauvreté — et en     dépit de plusieurs décennies officiellement consacrées au développement -, le nombre de           personnes qui vivent dans le dénuement le plus extrême continue d¡¯augmenter. La notion de     « durabilité » est devenue une pieuse incantation au lieu d¡¯inciter à une action urgente et            concrète comme cela aurait dû être le cas.


 

Cependant, la réalité est là : 80 pays ont un revenu par tête inférieur à celui d¡¯il y a dix ans ; le    nombre de personnes qui vivent avec moins de 1 dollar par jour ne diminue décidément pas (1,2 milliard), tandis que celui des individus qui gagnent moins de 2 dollars par jour avoisine les 3    milliards. Il faudrait ainsi cent neuf ans à un pauvre pour obtenir ce que le joueur de football      français Zinedine Zidane peut gagner en un jour !


 

Le développement durable a été perverti de cinq manières : en premier lieu, par le monde des    affaires, qui l¡¯a rendu synonyme de croissance durable. Il s¡¯agit là d¡¯un oxymoron qui reflète le conflit entre une vision commerciale et une vision environnementale, sociale et culturelle du     monde. Il est ainsi devenu un slogan pour les firmes multinationales et les milieux d¡¯affaires.     Pis, il a malencontreusement ouvert la voie à une « réaction verte », c¡¯est-à-dire le                     détournement progressif du mouvement écologique par un prétendu « réalisme d¡¯entreprise ».   Le terme même d¡¯écologiste comme celui de « défenseur de la nature » peuvent à présent         désigner indistinctement ceux qui détruisent les forêts ou tuent les animaux pour récupérer leur peau. De telles pratiques sont désormais couvertes par des euphémismes douteux tels que rendements ou récolte des fruits de la faune et de la flore naturelles.


 

En deuxième lieu, l¡¯idée de développement durable a été pervertie par celle d¡¯« utilisation           durable », une abomination orchestrée par un courant promoteur d¡¯un prétendu « usage               rationnel », alors qu¡¯il s¡¯agit de masquer des pratiques totalement contraires. Ce mouvement      sert d¡¯alibi à des comportements destructeurs et a, de manière tout à fait regrettable, infiltré des instances-clés telles que la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d¡¯extinction (Cites) et la Commission baleinière internationale (CBI). Ainsi, l¡¯« utilisation durable » des ressources marines signifie le meurtre des baleines tandis que l¡¯« utilisation durable » de la faune naturelle a engendré une industrie très lucrative de la viande sauvage, notamment en Afrique. Les adeptes de l¡¯utilisation durable espèrent convaincre les     Africains et les Asiatiques pauvres de ne pas tuer des animaux qui leur rapportent l¡¯équivalent    de plusieurs années de salaire alors que les riches européens et américains, coureurs de               trophées, les chassent pour le plaisir.


 

Certains écologistes, devenus « sérieux et scientifiques », se sont éloignés des questions              morales telles que le commerce des fourrures ou les cirques (réservées aux idéalistes émotifs). Or une activité économiquement durable n¡¯est pas pour autant souhaitable, ni même acceptable d¡¯un point vue éthique. Dans une allocution devant les délégués de la CBI, le directeur général adjoint de l¡¯Agence de pêches japonaises — également représentant de son pays à la CBI — a   révélé que Tokyo avait signé des accords de pêche avec 8 pays et avait dépensé 400 millions de dollars en aides. Voilà qui s¡¯appelle littéralement « aller à la pêche aux voix ».


 

En troisième lieu, les entreprises des pays de l¡¯Organisation de coopération et de                        développement économiques (OCDE) verseraient tous les ans quelque 80 milliards de dollars   de pots-de-vin pour obtenir des avantages ou des contrats. Une somme comparable à celle qui   permettrait, selon les Nations unies, d¡¯éradiquer la pauvreté. Le commerce illicite d¡¯animaux    vivants et des produits dérivés de leurs carcasses est devenu la deuxième source de revenus,      après le narcotrafic, pour le crime organisé dans le monde. Ce trafic, qui constitue effectivement une source de revenus à faibles risques, a déjà conduit des espèces telles que les rhinocéros et     les tigres au bord de l¡¯extinction.
 

Pour une économie économe


 

En quatrième lieu, l¡¯idée de développement durable favorise la mainmise des grandes firmes      internationales. Le nouveau credo serait-il « celui qui paie le lobbyiste donne le ton » ? Qu¡¯on   songe simplement à l¡¯échange de bons procédés avec le monde des affaires américain après     l¡¯élection de M. George W. Bush. Lors du Forum économique mondial de New York, en février 2002, M. Richard Parsons, président d¡¯AOL - Time-Warner, a déclaré - sans apparemment         trouver cela inquiétant ou anormal - qu¡¯« à une époque, les Eglises avaient joué un rôle             déterminant dans nos vies, ensuite ce furent les Etats, à présent c¡¯est au tour des entreprises ». Partout, pour résoudre les maux de la planète, sont vantés les mérites de solutions fondées sur le marché : philanthropie, autocontrôle, responsabilité sociale des entreprises et codes de bonne conduite volontaires. Cependant, aucune de ces propositions ne saurait remplacer la responsabilité étatique, les politiques et la réglementation.


 

Même les Nations unies ont rejoint le mouvement en prenant des initiatives telles que Global    Compact, avec la participation de cinquante des plus grandes firmes du monde. Comme The     Guardian de Londres a pu l¡¯écrire : « Les Nations unies sont en train de devenir une sorte de      gendarme de l¡¯économie mondiale, qui aide les entreprises occidentales à pénétrer de                nouveaux marchés en contournant les règlements, seuls moyens de leur faire rendre des             comptes. En faisant la paix avec les pouvoirs, l¡¯ONU déclare la guerre à ceux qui n¡¯en ont       pas. »

Enfin, la philosophie du développement durable a aussi abrité une idée exécrable : celle de         consommation durable. Alors que partout on ne parle que d¡¯argent et de consommation éhontée, ce vocable illustre à quel point la notion de durabilité s¡¯est égarée sur les chemins de la             novlangue chère à Orwell. Le développement durable, tel que défini par le rapport Brundtland, exige non pas de poursuivre la croissance actuelle mais de l¡¯accélérer de cinq à dix fois.


 

Huit cents millions de personnes souffrent de malnutrition tandis qu¡¯un petit pourcentage           s¡¯étouffe de surnutrition. La question de l¡¯industrie alimentaire met en lumière l¡¯importance de sujets comme le consumérisme, les inégalités mondiales et l¡¯affaiblissement des pouvoirs         publics. L¡¯ouverture d¡¯un grand marché mondial au nom du libre-échange, les règles de           l¡¯Organisation mondiale du commerce (OMC) et le contrôle des aides consolident et                  centralisent l¡¯industrie alimentaire : dix compagnies contrôlent 60 % de ce secteur (semences,    engrais, pesticides, industrialisation, expédition).
 

Il existe environ 200 traités internationaux sur l¡¯environnement, dont les trois quarts ont été       ratifiés au cours des trente dernières années. Toutefois, dans la plupart des cas, les engagements pris avec un grand battage médiatique — notamment à la conférence de Rio en 1992 — sont     restés lettre morte. Pis, leur efficacité est trop souvent anéantie par leur caractère vague et le      laxisme mis à les faire respecter. Peut-être est-il même déjà trop tard pour toute « durabilité ».   Beaucoup de processus sont probablement déjà irréversibles. La réponse aux crises                    environnementales, comme aux changements climatiques, n¡¯attendra pas indéfiniment que nous disposions de données scientifiques « concluantes ». Il est peut-être temps de décréter un          moratoire sur toutes les innovations scientifiques ou technologiques comportant un potentiel    d¡¯effets négatifs sur la planète et la société.


 

Certes, la science — ou ce qu¡¯on peut craindre de devoir appeler la science d¡¯entreprise —        paraît toujours sur le point de faire une découverte majeure qui, bien que semblant dangereuse, est immanquablement accompagnée d¡¯un tintamarre de commentaires rassurants sur son            potentiel bénéfique (pour soigner le cancer, renverser les changements climatiques ou                supprimer la faim)... Si toutefois on maintient le flot des subventions à la recherche.
 

Ne pouvons-nous pas prendre une nouvelle direction ? Une direction fondée sur la régénération plutôt que sur la durabilité d¡¯un statu quo insoutenable, sur un bon « économat » (une sorte d¡¯« économie économe ») de l¡¯existant plutôt que sur le développement et la poursuite                effrénée de la croissance ? L¡¯économat présente l¡¯avantage d¡¯aller au-delà des simples principes économiques — si importants soient-ils — en restaurant un équilibre par une attention tout        aussi soutenue à l¡¯environnement, l¡¯éthique et la spiritualité, qui sont les éléments vitaux de        toute véritable et viable civilisation.


 

Sadruddin Aga Khan

Oncle de Karim Aga Khan IV et quarante-neuvième chef spirituel des ismaéliens, le prince Sadruddin Aga Khan a travaillé successivement à l¡¯Unesco, puis comme haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, comme chargé de mission du secrétaire général des Nations unies et à la commission des droits de l¡¯homme de l¡¯ONU. Il préside la Fondation de Bellerive, qui se consacre notamment aux questions écologiques.


24ÀÏ ÀÏ¿äÀÏ ;

                       Pour ou contre sur l¡¯Urbanisation ? Doit-on vraiment besoin à Paris d¡¯un habitat complexe pour résoudre sur le problème des logement ?

     

                                                       
 
             cf.                                                                                                                                                   
                Le développement durable (traduction de Sustainable development) est une              
                nouvelle conception de l'intérêt public, appliquée à la croissance économique et          
                reconsidérée à l'échelle mondiale afin de prendre en compte les aspects                     
               environnementaux généraux d'une planète globalisée.                                                  
   
                    Fichier:Schéma du développement durable.svg
     
          cf.

              L'urbanisation est un mouvement historique de transformation des formes de

              la société que l'on peut définir comme l'augmentation de ceux qui habitent en ville

              par rapport à l'ensemble de la population. L'urbanisation est faite de préférence

              autour de villes existantes, généralement dans des territoires jugés attractifs ou

              pour des raisons culturelles et historiques (capitales) ou religieuses (La Mecque,

              Lourdes..), ou sur des zones commercialement, industriellement ou militairement

              stratégiques (ex : bases militaires). Certaines villes champignons sont nées autour

              de ports et d'industries positionnées autour de ressources minérales, énergétiques

              ou humaines (main d'oeuvre bien formée, et/ou bon marché).

              L'urbanisation présente un caractère exponentiel (nettement avéré depuis les  

              années 1800) qui semble être vécu comme une fatalité par la plupart des

              gouvernements et aménageurs

 



              
 


 

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