cf.
L'assaut nord-coréen
Dans les heures précédant l'aube du 25 juin 1950, sous la protection d'un
formidable barrage d'artillerie, 135 000 Nord-Coréens franchirent la frontière entre
les deux Corées. Le gouvernement nord-coréen annonça que des troupes
commandées par le « traître et bandit » Syngman Rhee avaient traversé le 38e
parallèle, et que par conséquent le Nord avait été obligé de riposter « à une grave
provocation des fantoches de Washington », selon L'Humanité du lendemain.
De son côté, Jean-Paul Sartre, compagnon de route du Parti communiste
français, affirma que « c¡¯était la Corée du Sud qui avait attaqué la Corée du Nord à
l'instigation des États-Unis». Conseillée et équipée par les Soviétiques, qui
ne s'engageront toutefois jamais ouvertement, l'armée nord-coréenne mit en ligne
7 divisions, 150 T-34, 1 700 pièces d'artillerie, 200 avions de combat et
d'importantes réserves. L'attaque nordiste fut dévastatrice. Au moins les deux
tiers de la petite armée sud-coréenne (à peine 38 000 hommes répartis sur 4
divisions d'infanterie) étaient alors en permission, laissant le pays largement
désarmé. Les Nordistes attaquèrent en plusieurs endroits stratégiques, parmi
lesquels Kaesong, Chunchon, Uijongbu, et Ongjin. En quelques jours, les forces
sudistes, surclassées en nombre et en puissance de feu, furent mises en déroute
et durent battre en retraite. Tandis que l'attaque au sol progressait, l'armée de l'air
nordiste bombarda l'aéroport de Gimpo à Séoul où se trouvait les 22 avions de
liaison et d'entraînement de l'aviation du sud. Séoul fut prise dans l'après-midi du
28 juin. Les Nord-Coréens n'avaient toutefois pas réussi à atteindre leur objectif
principal, à savoir la reddition rapide du gouvernement de Rhee et la
désintégration de son armée.
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