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Les Voeux du Président de la République
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ÀÛ¼ºÀÏÀÚ 2019-01-01
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Les Voeux du Président de la République 2019

 
 


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Transcription ;


 

Françaises, Français,

Mes chers compatriotes de l¡¯Hexagone et des Outre-Mer,

Fidèle à une tradition qui nous est chère, je suis heureux de vous présenter   tous mes v©«ux pour l¡¯année qui s¡¯ouvre.

L¡¯année 2018 ne nous a pas épargnés en émotions intenses de toutes         natures. La France a connu de grands moments : des victoires sportives, de grands évènements culturels, la célébration du centenaire de l¡¯Armistice de 1918 et j¡¯ai porté à cette occasion la voix de la France pour la paix.

Le Premier Ministre avec son Gouvernement et le Parlement, en 2018, ont   fait beaucoup pour le pays. Je ne vais pas ici tout énumérer mais nombre de transformations qu¡¯on pensait jusqu¡¯alors jugées impossibles comme celle   du travail ou des chemins de fer, ont été menées à bien. Ils ont lancé une     action forte pour notre école, nos universités, l¡¯apprentissage et l¡¯alternance, l¡¯attractivité de notre pays.

Ils ont posé les bases d¡¯une stratégie ambitieuse pour améliorer                   l¡¯organisation de nos hôpitaux, nos cliniques et nos médecins, pour lutter      contre le réchauffement climatique, éradiquer la grande pauvreté et               permettre à nos concitoyens en situation de handicap de trouver leur place    dans la société.

Les résultats ne peuvent pas être immédiats et l¡¯impatience – que je partage - ne saurait justifier aucun renoncement.

Le Gouvernement, dans les prochains mois, devra poursuivre ce travail pour ancrer nombre de ces réformes dans notre quotidien mais aussi pour             changer en profondeur les règles de l¡¯indemnisation du chômage afin           d¡¯inciter davantage à reprendre le travail, l¡¯organisation du secteur public     pour le rendre plus efficace et notre système de retraite pour le rendre plus   juste. Au fond, pour bâtir les nouvelles sécurités du XXIème siècle.

Mais nous avons aussi vécu de grands déchirements et une colère a éclaté, qui venait de loin ; colère contre les injustices, contre le cours d¡¯une              mondialisation parfois incompréhensible ; colère contre un système              administratif devenu trop complexe et manquant de bienveillance ; colère    aussi contre des changements profonds qui interrogent notre société sur son identité et son sens.

Cette colère a dit une chose à mes yeux, quels que soient ses excès et ses débordements : nous ne sommes pas résignés, notre pays veut bâtir un      avenir meilleur reposant sur notre capacité à inventer de nouvelles manières de faire et d¡¯être ensemble.

Telle est à mes yeux la leçon de 2018 : nous voulons changer les choses    pour vivre mieux, défendre nos idéaux, nous voulons innover sur le plan       démocratique, social, politique, économique et environnemental pour cela.

Il serait dangereux que notre situation nous conduise à ignorer le monde qui nous entoure. Bien au contraire, car tout se tient !

Là aussi, de grandes certitudes sont en train d¡¯être mises à mal. L¡¯ordre         international bâti en 1945 est remis en cause par de nouvelles puissances et malmené par certains de nos alliés.

Partout en Europe montent les partis extrémistes tandis que les                     interventions de puissances étrangères étatiques et privées se multiplient.

Les grandes migrations nous inquiètent et sont instrumentalisées par les     démagogues alors même qu¡¯il nous faut bâtir de nouvelles réponses à ce      phénomène qui ne cessera pas demain, compte tenu de la démographie       mondiale.

Les luttes contre le réchauffement climatique et pour la biodiversité sont plus nécessaires que jamais mais se trouvent entravées. Nous surmonterons       ensemble les égoïsmes nationaux, les intérêts particuliers et les                     obscurantismes.

Le terrorisme islamiste continue aussi de sévir ; il change et sur tous les       continents se déploie. Il y a quelques semaines, à Strasbourg, il a encore      frappé comme il avait frappé à Trèbes et Paris durant l¡¯année qui s¡¯achève.

Enfin, des changements technologiques profonds, au premier rang desquels l¡¯intelligence artificielle, transforment rapidement notre manière de nous         soigner, nous déplacer, nous former, produire¡¦

Vous le voyez, nous sommes en train de vivre plusieurs bouleversements      inédits : le capitalisme ultralibéral et financier trop souvent guidé par le court terme et l¡¯avidité de quelques-uns, va vers sa fin ; notre malaise dans la        civilisation occidentale et la crise de notre rêve européen sont là.

Alors faut-il s¡¯en désespérer ? Je ne le crois pas. C¡¯est un défi immense et    tout cela est évidemment lié avec le malaise que vit notre pays mais              précisément, nous avons une place, un rôle à jouer, une vision à proposer. C¡¯est la ligne que je trace depuis le premier jour de mon mandat et que         j¡¯entends poursuivre. C¡¯est remettre l¡¯homme au c©«ur de ce projet                contemporain. Cela suppose beaucoup de constance et de détermination.   Mais je suis intimement convaincu que nous avons à inventer une réponse, un projet profondément français et européen à ce que nous sommes en train de vivre chez nous comme au-delà de nos frontières.

Il nous faut, là aussi, prendre comme nous l¡¯avons toujours fait, toute notre    part à la renaissance de notre monde et de notre quotidien.  C¡¯est pourquoi mes chers compatriotes, cette année 2019 est à mes yeux décisive et je      veux former pour nous trois v©«ux.

D¡¯abord un v©«u de vérité. Oui, nous souhaiter en 2019 de ne pas oublier     qu¡¯on ne bâtit rien sur des mensonges ou des ambiguïtés. Or, je dois bien     dire que depuis des années, nous nous sommes installés dans un déni         parfois fragrant de réalité. On ne peut pas travailler moins, gagner plus,       baisser nos impôts et accroître nos dépenses, ne rien changer à nos             habitudes et respirer un air plus pur ! Non, il faut tout de même sur ces         sujets que nous nous regardions tels que nous sommes et que nous             acceptions en face les réalités.

Nous vivons dans l¡¯une des plus grandes économies du monde, nos             infrastructures sont parmi les meilleures au monde, on ne paye pas ou           presque la scolarité de nos enfants, on se soigne à un coût parmi les plus     faibles des pays développés pour avoir accès à des médecins d¡¯excellence, nous dépensons en fonctionnement et en investissement pour notre sphère publique plus de la moitié de ce que nous produisons chaque année. Alors, cessons¡¦ cessons de nous déconsidérer ou de faire croire que la France   serait un pays où les solidarités n¡¯existent pas et où il faudrait dépenser         toujours davantage !

Nous pouvons faire mieux et nous devons faire mieux : nous assurer que     nos services publics restent présents partout où nous en avons besoin, que   les médecins s¡¯installent où il en manque - dans certaines campagnes ou    dans des villes ou des quartiers où il n¡¯y en a plus - qu¡¯on puisse avoir le       téléphone portable ou internet partout où on vit et travaille. Et, surtout qu¡¯on puisse vivre en sécurité   et tranquillité partout. J¡¯y veillerai personnellement et chaque jour.

Le débat national qui s¡¯ouvre, doit nous permettre de parler vrai et je vous   écrirai dans quelques jours pour vous en préciser les attentes. Mais parler   vrai, c¡¯est parler de la réalité.

Le v©«u de vérité, c¡¯est aussi celui qui doit nous conduire, afin de demeurer une démocratie robuste, à mieux nous protéger des fausses informations,   des manipulations et des intoxications.

On peut débattre de tout, mais débattre du faux peut nous égarer surtout      lorsque c¡¯est sous l¡¯impulsion d¡¯intérêts particuliers.

A l¡¯heure des réseaux sociaux, du culte de l¡¯immédiateté et de l¡¯image, du    commentaire permanent, il est indispensable de rebâtir une confiance          démocratique dans la vérité de l¡¯information reposant sur des règles de          transparence et d¡¯éthique.

Ce v©«u de vérité, c¡¯est au fond un v©«u pour tous d¡¯écoute, de dialogue,    d¡¯humilité.

Il n¡¯y a pas une vérité et je crois même que chacun d¡¯entre nous commence à se fourvoyer dans l¡¯erreur quand nous affirmons les choses sans               dialoguer, sans les confronter au réel ou aux arguments des autres. Alors    débattons, car de là peut naître une action utile et qui nous unit.

Mon deuxième v©«u pour 2019 est un v©«u de dignité.

Je suis profondément convaincu que chaque citoyen est nécessaire pour le projet de la Nation.

Nombre de nos concitoyens ne se sentent pas respectés, considérés. Ils     sentent leur vie comme empêchée. Je pense aux mères de famille élevant   seules leurs enfants et ne parvenant pas à finir le mois, je pense à nos        agriculteurs qui ne veulent que vivre dignement de leur travail ou à nos         retraités modestes qui aident encore leurs enfants et ont à charge leurs       parents.

Nous avons commencé à leur apporter des réponses et je sais leur               impatience légitime, mais il faudra aller plus loin.

Cela implique de permettre à chacun, quel que soit son quartier et quelle     que soit sa famille, de pouvoir accéder à une meilleure éducation, grâce à   celle-ci, de pouvoir accéder à un travail pour construire sa vie et celle de sa   famille. Cela suppose d¡¯assurer à chacun les droits dans la société et            attendre de lui les devoirs qui sont les siens.

Cela, nous avons commencé de le rétablir mais c¡¯est notre responsabilité à  tous et cela passe par le respect, le sens de l¡¯effort et du travail.

Cela suppose aussi de lutter contre les intérêts profonds qui parfois bloquent notre société et notre Etat, qui ne reconnaissent pas suffisamment le mérite ou qui enferment trop de nos concitoyens dans des cases.

Notre dignité de citoyen exige que chacun se sente pleinement acteur de la vie de la Nation, de ses grandes décisions, à travers ses représentants ou    directement. Nous devons, grâce au débat qui a commencé, redonner toute sa vitalité à notre démocratie. J¡¯aurai sur ce sujet des décisions à prendre    car d¡¯évidence, nos institutions doivent continuer à évoluer.

Mais la dignité, mes chers compatriotes, c¡¯est aussi le respect de chacun. Et je dois le dire, j¡¯ai vu ces derniers temps des choses impensables et entendu l¡¯inacceptable. Nous ne vivons libres dans notre pays que parce que des     générations qui nous ont précédé, se sont battues pour ne subir ni le           despotisme, ni aucune tyrannie. Et cette liberté, elle requiert un ordre            républicain ; elle exige le respect de chacun et de toutes les opinions ; que   certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple - mais lequel, d¡¯où ? Comment ? Et n¡¯étant en fait que les porte-voix d¡¯une foule haineuse, s¡¯en prennent aux élus, aux forces de l¡¯ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c¡¯est tout simplement la négation de la             France ! Le peuple est souverain. Il s¡¯exprime lors des élections. Il y choisit   des représentants qui font la loi précisément parce que nous sommes un    Etat de droit.

L¡¯ordre républicain sera assuré sans complaisance car j¡¯attends de chacun   ce respect indispensable à la vie en société.

Je veux avoir un mot pour tous ceux qui, au quotidien, permettent à notre    République d¡¯©«uvrer à la plus grande dignité de chacun : nos militaires qui  ce soir, encore, sont pour nombre d¡¯entre eux, à des milliers de kilomètres   de leur famille ;  nos pompiers, nos gendarmes, nos policiers, nos                personnels soignants, les élus de la République, les engagés bénévoles des associations, tous ceux qui tissent le lien de la Nation, ©«uvrent à la               fraternité quotidienne et qui ce soir, je le sais, sont aux côtés des plus            vulnérables, des plus fragiles auxquels je pense tout particulièrement.

Enfin, je veux former un troisième et dernier v©«u. Un v©«u d¡¯espoir.

Espoir en nous-mêmes, comme peuple.

Espoir en notre avenir commun.

Espoir en notre Europe.

Je crois que nous avons en nous une énergie salutaire si nous savons          retrouver confiance en nous-mêmes et entre nous.

Je crois que la France porte en elle un projet inédit : un projet d¡¯éducation de chacun, une culture forte qui nous unit, un projet de construction d¡¯une         écologie industrielle, d¡¯une société aux solidarités nouvelles et au service    des personnes.

Et derrière cela, ce que nous voulons profondément, c¡¯est retrouver la           maîtrise de notre quotidien et de notre destin. Ne plus subir. C¡¯est cela qui   doit guider nos choix pour le pays et les grandes décisions pour l¡¯année à    venir. C¡¯est aussi cela qui doit guider le projet européen renouvelé que je      vous proposerai dans les prochaines semaines.    


 

Retrouver la maîtrise de notre vie, c'est choisir notre alimentation, c'est          assurer la justice fiscale, c'est nous protéger contre nos ennemies, c'est        investir   pour innover, c¡¯est apporter une réponse commune aux migrations. Je crois très profondément dans cette Europe qui peut mieux protéger les     peuples et nous redonner espoir.

Au mois de mai prochain, nous aurons à nous exprimer sur ce choix             européen, ô combien important.

Nous voulons en finir avec le sentiment d¡¯impuissance, à tous les niveaux. C¡¯est une tâche d¡¯une ampleur inédite mais elle est à notre portée. Je nous en sais capables. Et c¡¯est là que réside cet espoir pour 2019.

J¡¯ai grandi en province et je connais ces terres qui ont été bousculées durant ces dernières décennies et qui parfois doutent. Et je sais que notre avenir ne se fera pas autrement que par une unité retrouvée et un effort de chacun.

C¡¯est ainsi que chaque citoyen retrouvera un peu de sens et un peu de       maîtrise de sa vie en plus. Et je sais que notre avenir dépend de notre         capacité précisément à nous aimer et à aimer notre patrie ; de tous les         horizons, de toutes les générations, là est l¡¯énergie de la France.

Je suis au travail, fier de notre pays, fier de toutes les Françaises et de tous  les Français ; déterminé à mener tous les combats présents et à venir parce que je crois en nous ; je crois dans cet espoir français et européen que nous pouvons porter.

Alors mes chers compatriotes, je vous souhaite une belle année 2019.

Vive la République  et vive la France !


 

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